Brisée en quatre morceaux, la stèle cannelée de Kerveltré a été réparée avec un ciment blanc et redressée à une centaine de mètres au sud de son site d’origine. Elle faisait partie d’un ensemble de stèles découvertes dans une parcelle appelée Parc-ar-Menhir, champ funéraire de l’âge du fer. Les fouilles réalisées dans cette nécropole ont permis d’inventorier quatre-vingts urnes cinéraires et autant de tombes à inhumation. Ces sépultures étaient accompagnées d’objets de parure : jambières, bracelets, fibules, torques, pendeloques, épingles et pendants d’oreilles. Certains de ces bijoux étaient en or, d’autres en bronze ou encore en jadéite. Cette importante collection se trouve aujourd’hui au musée des Antiquités nationales, à Saint-Germain-en-Laye.
À 200 mètres au nord de la nécropole, les traces d’un village de l’âge du fer ont été reconnues. Il y avait là cent cinquante habitations en clayonnage, de forme ronde et d’un diamètre variant de 2,5 à 4 mètres.
Le torque en or de Kerveltré
En 1874 au lieu-dit « Parc-ar-Menhir, au sud du hameau de Kerveltré, furent découvertes fortuitement plusieurs urnes cinéraires contenant des bijoux en bronze et trois bracelets en or massif. Malheureusement les bracelets furent immédiatement vendus à un orfèvre et fondus et il n’en reste aucune trace. En 1876 un squelette fut déterré par le paysan qui exploitait cette parcelle. Près de ce squelette fut également découvert un torque en or massif de 433 grammes décoré de chevrons. Ce torque présente des similitudes avec d’autres parures en or découvertes au Hinguet (22), à Massigny (85) et à Guinès (62) de par sa forme et son décor au burin. En 1924 ce torque fut acheté avec la collection de Paul du Chatellier par le MAN (Musée d’Archéologie Nationale) de Saint-Germain-de-Laye où il est toujours exposé. (Jean-René Chatillon 2016)